Rédacteur

Victor, coach en transaction immobilière


Date de publication

22 avril 2025


Temps de lecture

3 minutes

Est-ce que l’immobilier va baisser à Paris ? L’évolution du marché dans la capitale

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En 2025, une baisse confirmée des prix de l’immobilier à Paris

Après une croissance soutenue depuis les années 2000, l’immobilier parisien a amorcé un recul dès 2022. En 2024 et 2025, cette baisse s’est confirmée, avec une érosion progressive des valeurs : en moyenne, on constate une diminution totale d’environ 5% à 7% par rapport au pic de 2020.

Là où le prix moyen au mètre carré dépassait les 11 000 € en 2020, il oscille désormais entre 9 800 € et 10 200 € selon les arrondissements, et pourrait se maintenir autour de la barre symbolique des 10 000 € au début 2025.

Cette baisse reste à relativiser par rapport à la hausse exponentielle de ces deux dernières décennies. Pour rappel, le prix du mètre carré avait quadruplé entre 2000 et 2020. Malgré le repli, les valeurs restent historiquement élevées.

En parallèle de la baisse des prix, on observe un allongement significatif des délais de vente. Là où, avant 2020, un appartement pouvait se vendre en quelques jours, il n’est plus rare d’attendre plusieurs semaines, voire quelques mois, si le vendeur ne s’aligne pas rapidement sur les nouveaux prix du marché.

Cette nouvelle normalité, en 2025, aurait été impensable quelques années plus tôt.

Chute du marché immobilier parisien : sur-offre, post-Covid, DPE et taux d’intérêt élevés

Le retournement du marché résulte de plusieurs facteurs concomitants.

La cause la plus directe : une augmentation de l’offre face à une demande moins active. On se retrouve en 2025 avec une sur-offre persistante à Paris, conséquence d’un nombre croissant de propriétaires souhaitant vendre face à un public d’acheteurs plus restreint.

Diminution de la demande

Le télétravail, amorcé dès 2020, reste bien ancré en 2025. Les ménages privilégient désormais plus facilement la province ou la banlieue proche, à la recherche d’une meilleure qualité de vie et de surfaces plus généreuses. La capitale a ainsi perdu une partie de son attrait pour les familles, et ce phénomène se poursuit.

L’inflation consécutive à la crise du Covid puis à la guerre en Ukraine, toujours présente en 2025, a réduit le pouvoir d’achat des ménages. De plus, les taux d’intérêt élevés freinent l’accès au crédit immobilier. Les apports demandés par les banques restent importants (souvent au-delà de 15% du prix du bien), limitant la capacité des acquéreurs potentiels à emprunter.

Augmentation de l’offre

Les règles énergétiques se durcissent encore en 2025, avec des DPE (diagnostics de performance énergétique) plus stricts. Les biens mal classés, notamment ceux en étiquette G, sont désormais de plus en plus difficiles à louer, voire interdits à la location, obligeant les propriétaires à vendre ou à entreprendre de lourds travaux de rénovation.

Cette pression réglementaire a provoqué une mise sur le marché simultanée de nombreux logements auparavant destinés à la location. L’offre gonfle, alimentant la baisse des prix.

Enfin, la baisse des prix s’auto-entretient : des propriétaires, craignant une nouvelle dévaluation future, préfèrent vendre rapidement. Ce comportement accélère le phénomène de sur-offre et renforce la tendance baissière à court terme.

Peut-on encore vendre à bon prix à Paris en 2025 ?

Malgré la baisse entamée depuis quelques années, il reste possible de vendre à un prix avantageux et de réaliser une plus-value si vous êtes propriétaire depuis plusieurs années. Rappelons que les valeurs ont considérablement augmenté sur le long terme.

Les vendeurs parisiens de 2025 doivent toutefois faire un choix stratégique : vendre maintenant, au risque de céder légèrement moins cher qu’en 2020, ou attendre une hypothétique reprise, dont la date reste incertaine.

L’histoire du marché parisien démontre qu’il a déjà connu des phases de stagnation (comme entre 2011 et 2015) avant de repartir à la hausse. Cependant,

  • La reprise peut se faire attendre plusieurs années,
  • Les contraintes liées aux DPE vont s’accentuer avec le temps,
  • Aucun expert ne peut garantir la fin de la baisse et le retour à la croissance,
  • Vous pourriez avoir besoin ou envie de vendre à court terme, quelle que soit la conjoncture.

Dans ce cas, pas de panique. Paris demeure une ville mondialement reconnue, attractive, et certaines catégories d’acheteurs restent actives.

En 2025, la clé pour réussir votre vente est la rapidité. Il est impératif de positionner votre bien au bon prix d’entrée, de préférence avec l’aide d’un professionnel de l’immobilier, afin d’éviter une mise en vente prolongée et des baisses successives. Surcoter un bien n’est plus une option : le risque est de perdre encore plus de valeur après plusieurs mois d’inertie.



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